Mon petit coeur, je t’ai porté collé contre moi pendant des semaines, des mois pour te rassurer, pour te réchauffer, pour sentir tes petits cheveux, pour te détendre, pour te faire dormir dans un petit cocon quand tu en avais besoin…. J’ai pris le temps de soigneusement t’installer pour que tu sois confortable, pour que nous soyons bien tous les deux. J’ai pris soin de nous habiller pour que tu puisses être confortable avec la température qu’il fait dehors…
Avec toi scotché doucement sur moi, on a pris des belles marches été comme hiver, on a fait du lèche-vitrine, on s’est baladé dans des endroits où tout sentait bon où tout était beau, dans des pépinières, dans des sentiers, dans des champs… Parfois du dormait tout le long et tu as tout manqué mais avec ta tête collée sur mon coeur je me sentais encore plus connecté avec ce que je voyais. Sentir ton petit souffle et tes doux ronflements au rythme de tes respirations pour moi il n’y a de meilleure position pour contempler….
On en a passé de la balayeuse, on en a passé de la moppe, fait de la vaisselle, raclé des feuilles, dansé en ramassant les joujoux de tes frères parce que oui ça allait plus vite, mais en plus, quand on popote, on bouge ensemble et ça ben, moi j’adore ça ! Y’a des jours où c’était pour le plaisir et d’autres par nécessité de salubrité… Parce que ouin, des fois ça prend des traitements chocs pour remettre le désordre drette ! Vous êtes 3 enfants, vous vivez, c’est normal, mais des fois le cerveau a besoin de cleaner pour faire du ménage dans la tête en même temps… De toute façon, on s’entend, dans 3 heures ce sera à refaire mais bon, ça fait du bien pareil !
On en a passé des soirées de poussées dentaires, des nuits de petits rhumes, des veillées à te wrapper pour que tu puisses te sentir en sécurité pis parce qu’on avait les bras morts de faire des tours de corridors… Parfois sur moi, parfois sur papa parce que lui aussi aime tellement te sentir près de lui…. Tu sens l’bonheur qu’est-ce-tu-veux-faire !
Ben oui mon amour, des fois les gens ne comprennent parfois pas le bonheur de te porter, ils pensent que tu as trop chaud, que tu es mal placé, que nous allons te gâter, qu’à cause de t’ça tu ne seras jamais autonome, qu’on t’empêche de socialiser, même si tu es tout petit, je suis certaine que tu les entends et que ça te fait rire… Parce que moi je sais une chose, quand nous te portons, nous passons un bon moment tous les deux, ça te permet parfois quand il y a trop de monde d’avoir une petite bulle pour te détendre… Ces gens-là ne te voient pas avec tes grands-frères socialiser parce que non, une matante que tu vois deux fois par année ou une madame qu’on croise à l’épicerie ne peut pas se permettre de déclarer que je te gâte trop… Pis anyway gâter un bébé c’est tellement 1982 comme expression, ça ne mérite même pas un milligramme d’attention, c’est à la fois drôle pis triste… Ça et les commentaires sur si j’ai assez ou trop habillé mon bébé c’est comme dire le mot piano 15 fois… un moment donné ça ne veut plus rien dire, j’ai Colette pis Météo Média pour me dire la température, ben ça pis MON JUGEMENT de mère qui vaut plus que toutes les analyses, je sais que si tu parlais tu leur dirais que si tu n’étais pas bien, tu me le ferais vraiment savoir… Notre radar à deux est quasi infaillible…
L’important c’est que toi et moi nous savons à quel point le portage c’est merveilleux, à quel point c’est un moment qui nous appartient… le reste, les regards et les commentaires on s’en balance parce qu’avec le temps on ne les entend même plus, on est trop occupé à profiter de ce p’tit moment là…. T’es chanceux, au troisième enfant j’ai enfin compris que les gens devraient parfois se taire.
Tu ne le sais pas encore, mais ta petite enfance va passer en un claquement de doigts, je le sais maintenant parce que tu as deux grands-frères qui me conditionnent à profiter de ta présence, de profiter de te porter pendant que tu le veux encore… Je profiterai le plus longtemps possible de ton odeur de bébé parce que ce n’est pas toi que je gâte, c’est moi… Pis en me gâtant, je te fais du bien, je le sais parce que ta petite main me flatte le cou de temps en temps pour me dire : Merci maman, je suis bien avec toi… Et ça, ben ça me fabrique des ouates dans les oreilles pour ne plus rien entendre et me concentrer sur une chose, nous.
Je t’aime xxx
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