J’étais au primaire, je m’en souviens comme si c’était il y a deux minutes… C’était les camps d’entrainement pour l’équipe-école de basketball. Les filles les plus sportives voulaient représenter les aigles de L’Épiphanie et en plus, c’était vraiment cool de faire partie du clan de la relève sportive. J’avais envie de le faire, d’avoir le chandail noir, j’avais le goût de partir avec la gang de filles, j’avais tellement le goût de le faire ! J’ai commencé le camp d’entrainement dans le gymnase, ça a duré 10-15 minutes, le prof m’a dit dans ces mots-là exactement : » Tu es meilleure pour chanter des chansons pour encourager sur le banc… ». Ça s’est arrêté là, j’étais meilleure chearleader que smasheuse de ballon dans le filet… Bien entendu, j’ai pleuré comme une cocotte pleure quand elle n’atteint pas son but…
Après, je me suis installée dans une zone de confort sportif… J’ai fait un peu de karaté, de kin-ball, de danse et après plus rien. Le secondaire est arrivé et j’ai abdiqué. Pas que mon prof était méchant, juste qu’avec du recul, la phrase m’avait affectée plus que je pensais. C’était normal que je ne sois pas dans l’équipe école, je visais comme une-tu-sais-quoi mais je n’avais plus autant envie d’essayer des trucs. Dès que je voyais quelque chose de nouveau qui demandait des efforts différents, de la persévérance ou de l’endurance, je reculais. J’avais peur d’avoir l’air conne parce que l’orgueil grossit en vieillissant avec le secondaire, le cégep, la vie de parents, alouette.
Puis, il y a quelques mois, j’ai décidé que c’était assez. J’ai mis de l’avant le fait que je me fiche de ce que les autres pensent. Toutes ces aventures que j’ai manquées à cause d’une petite phrase de rien du tout. Cette phrase aurait vraiment dû être une phrase de rien du tout, j’aurais dû m’en contre-balancer (lire ici m’en contre-calisser, mais je suis une mère donc je ne sacre pas (ouais,ouais)). Depuis janvier, j’ai adopté ce que la petite moi aurait du adopter il y a longtemps : se foutre de ce que les autres disent ou pensent.
Aux Super Aqua club il y a quelques jours, j’ai regardé les modules gonflables hardcore du type Wipe out et j’ai fait un fuck off j’y vais. Pas question que je rentre à la maison sans l’avoir essayé. C’était hard, c’était intense. Une ados a grimpé, c’était trop haut, trop dur pour elle… Je me suis mise à côté, ça semblait trop dur pour moi aussi mais je me suis crinquée pour le faire et lui »montrer » comment faire… Moi qui n’arrivais pas à faire de l’elliptique il y a 6 mois, je montrais à une fille à grimper dans l’eau avec un gilet de sauvetage sur une structure gonflable…
Pas que j’étais meilleure qu’elle, j’avais la strap dans la poulie moi aussi, de derrière ça devait pas être cute à regarder, c’était dur, j’avais chaud, j’avalais de l’eau mais j’ai décidé que je l’aiderais parce que c’était juste de ça qu’elle avait besoin : se faire aider. Je l’ai revue plus loin dans le parcours, elle a dit à son ami : »Je suis incapable ! ». Je suis allée la voir en lui disant : »Non tu l’es, tu l’as réussi au début et tu vas le refaire encore. Oui, c’est plus dur que la fille athlète là-bas qui grimpe les doigts dans le nez mais c’est normal, t’es pas dans ta zone de confort. T’ES CAPABLE belle fille ! » Puis elle a continué et elle l’a fait.
On est capable plus qu’on le pense, on a parfois juste peur que l’autre nous voit forcer comme un bœuf ou qu’on finisse en
échec alors qu’on termine quasi toujours avec une coche de fierté de plus en l’essayant que si on ne l’avait pas fait. Je le sais, je me suis retenue de tellement de choses dans ma vie parce que t’sais de quoi j’aurais l’air ! Je savais que je ne ferais peut-être pas la totalité du parcours,mais lorsque le sifflet a sifflé pour dire que le 20 minutes était écoulé, en aucun temps je me suis dit : Oh j’ai échoué, je me suis plutôt dit : Man tu l’as fait, tu as sorti de bassins d’eau pas pires, tu as grimpé sur des structures qui glissent en ti-pépère, tu as enjambé des structures qui te donnaient un profil vraiment pas avantageux… Mais tu l’as fait…
Plus jamais de ma vie je ne laisserai des paroles influencer mes capacités physiques à bouger et à me dépasser. Jamais je ne dépasserai un athlète pis c’est ben correct parce que ce n’est pas ce que je veux ! Ce que je veux, c’est me faire plaisir sans penser à ce que les autres vont penser, à si j’ai l’air d’une folle à siller, si j’ai l’air d’avoir les seins dans la face ou si je sue à des places où c’est pas supposé… C’est exactement l’exemple que je veux donner à mes enfants, ne pas avoir peur de ce que les autres vont dire parce qu’essayer des affaires c’est peut-être se découvrir des nouvelles passions. Parce qu’au fond, je n’ai qu’une seule personne à dépasser : Moi. Un point c’est tout… Les autres diront bien ce qu’ils voudront !
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