Je regarde ma toast ce matin, elle est chaude comme une toast qui vient de sortir du toaster et je ne peux que penser à ton arrivée bébé d’amour. C’est drôle hein, mais je savoure le fait que tu n’es pas encore arrivé ce matin, que j’ai encore quelques semaines devant moi… Ça peut sonner bizarre, mais ce n’est pas dans le sens que je n’ai pas hâte que tu arrives là !
Avec ton plus grand frère, mon premier bébé, à mi-chemin j’avais l’impression que l’attente allait durer l’éternité entière! Je pense que je n’avais juste aucune idée à quel point ma vie allait changer… Un changement magnifique dans ma vie, mais qui allait changer des petits détails que j’ignorais… Des petits plaisirs que je m’accordais et qui ont disparu pendant quelques années. Ce matin, en mangeant chaud, je me rappelle qu’à ton autre grand frère j’avais commencé une tradition fabuleuse. Une fois par semaine, je me faisais un cadeau, celui de déjeuner chaud parce que lui avait toujours faim en entendant le bruit du toaster qui m’annonçait que ma minute de gloire approchait à grand pas… Rémi buvait aux heures et demi alors le mercredi, je le mettais dans son banc dans la voiture et nous partions tous les deux À L’AVENTUREEEE ! Ok pas tant, je partais avec lui dans une commande à l’auto et je me prenais un ordre de toasts au fromage avec un moyen café. Je faisais un tour de machine comme l’aurait dit mon grand-père en mangeant mon précieuuuxxxxxxx. C’est tout ce que j’avais besoin pour être heureuse et je faisais des sons pendant que je dégustais ma toast chaude qui me miettait dessus parce que c’était littéralement orgasmique… Qui aurait pu penser qu’un jour je vivrais un moment aussi intense avec une toast…
La différence entre cette grossesse et les autres, c’est qu’en ce moment je sais à quel point le bonheur de t’accueillir sera beaucoup plus grand que celui de manger une toast chaude sauf que je sais aussi que lorsque je n’aurai pas dormi depuis quelques jours, que j’aurai les yeux pleins d’eau parce que je serai trop fatiguée, il faudra que je me rappelle que ça passe vite cette période de la vie, ce moment où tu pourras être bercé dans mon avant-bras, où je pourrai te regarder le jour et la nuit… La différence avec tes frères, c’est que je sais ce que je troque avec la vie pour t’accueillir dans notre famille. Je troque des petits privilèges pour le privilège immense de devenir ta maman. C’est peut-être pour cette raison que je profite de tout en ce moment. BECAUSE I KNOW !
J’ai hâte de te voir, de te rencontrer, de découvrir à qui tu vas ressembler, de voir tes petits sourires dans le vide qui ne veulent rien dire parce que j’avoue que ce sont ces souvenirs que j’ai gardés le plus de mes autres bébés. Je me prépare mentalement aux premières semaines de ton arrivée, je commencerai bientôt à prendre de l’avance pour faire des petits plats pour tes frères qui continueront à manger à la même heure, même si tu es là, qu’il y aura des devoirs quand même à faire à tous les jours, qu’ils prendront leur bain quand même, qu’ils se disputeront quand même et qu’ils saliront des bobettes quand même, mais je ne me mets pas la même pression qu’avant, parce que je sais que probablement rien ne se passera comme dans ma tête. Je me suis promis une seule et unique chose, que j’allais savourer ta présence en me rappelant que les toasts chaudes, ça revient un jour, mais que tes premiers mois de ta vie eux ne reviendront pas…
Ce matin j’apprécie notre vie à quatre en attendant d’apprécier notre vie à cinq. Une fois ta mamie m’a dit : «L’amour ça ne se divise pas, ça se multiplie», elle avait si raison, je t’aime déjà gros comme le monde, mais par contre, je n’ai pas la naïveté de penser qu’avec ton arrivée le temps va se mettre à se multiplier et c’est là que vivre le moment présent devient si important. Pas besoin d’avoir toujours hâte, de penser à demain… Parfois, vaut mieux s’asseoir, lire le journal, manger une bon p’tit-dèj, déguster chaque bouchée comme si c’était un filet mignon et se dire que c’est la meilleure chose qu’on ait jamais mangé. On apprend à se délecter de petits moments pour mieux apprécier ceux qui s’en viennent et éviter les j’aurais-dont-du !Bébé, je t’attends, reste au chaud, amuse-toi à me kicker sur la vessie en masse, j’ai si hâte de te voir, si tu savais… Ce matin, je te sens bouger, te retourner dans tous les sens et je dois te dire que c’est tout parfait comme ça !
P.S T’es pas obligé de te rendre à 40 semaines par exemple là, mais tu as encore une couple de semaines devant toi… Tu ne me trouves pas branchée ? I know, sorry, c’est les hormones ! Je te laisse, j’ai vu un vidéo de bébé chat sur Facebook pis je n’arrête pu de brailler…
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