Mon petit coeur, j’ai fait du déni pendant plusieurs mois, voir plusieurs semaines, mais je sais que ce sera bientôt le temps ! Je vis ce mixte-feeling dans mon coeur de voir tes ailes grandir un peu plus à tous les jours pour te préparer à t’envoler vers le monde des grands et celui de te voir quitter l’univers de la petite enfance…
C’est comme ça depuis que tu es petit, je me souviens, je pouvais passer des heures à te sentir, à te regarder respirer et il y a d’autres moments où j’aurais voulu que tu marches tout de suite, que tu parles tout de suite, que tu sois plus autonome pour être moins dépendant de moi… Le samedi matin en particulier quand j’aurais voulu dormir un petit douze heures de plus ou quand je sortais l’épicerie les bras pleins avec toi d’un côté, les sacs de l’autre, les pieds dans la gadoue… Puis, il y a ces autres moments où je réalise que tu fais de nouvelles choses et ça me donne un frisson de fou, quand je te regarde arriver à la hauteur du comptoir de la cuisine et que ta tête dépasse un peu, que tu peux allumer les lumières de la maison sans apporter ton petit banc du bout de tes petits orteils puis tranquillement avec ton petit pied à plat directement sur le sol… Tu ne le sais pas, mais à toutes les fois je suis émue de voir à quelle vitesse tu progresses… Des petits gains de ton autonomie et des petits deuils de mon bébé qui devient grand. De belles émotions qui arrivent souvent par batchs de 4 !
Depuis que ta dernière année avant l’école est entamée, tu racontes aux gens que l’an prochain tu commences l’école. Dans ton visage, on peut lire le mot fierté. Tu as hâte de faire la transition, de découvrir de nouvelles choses, tu as hâte de pouvoir lire un livre autrement qu’en regardant les images, tu regardes les modules de la cour, tu t’y vois déjà pendant les récrés… Je ne te le dirai pas, mais je la trouve haute comme la glissade de la cour de récré ! Je t’ai montré sur le calendrier la date à laquelle nous pouvions commencer à t’inscrire, tu sais que c’est dans le coin de la St-Valentin et depuis, tu nous demandes toujours si la St-Valentin c’est bientôt… Oui mon cœur, c’est bientôt, c’est si bientôt, pour toi ça semble une éternité, pour moi c’est dans quelques heures… Il me semble que même la porte pour rentrer dans l’école semble immense, mais tu es débrouillard, je sais que tu demanderas le coup de main d’un plus grand pour l’ouvrir… Je pense que je vais quand même te le suggérer au cas-où tu serais un peu gêné parce que dans la vie, il y a toujours quelqu’un à qui demander de l’aide, demander son chemin, demander un coup de main. Tu verras, dans quelques années tu seras le plus grand et ce sera un plus petit que toi qui aura besoin de ta force et de ton courage !
J’espère et je croise les doigts pour que cette aventure sera agréable pour toi, je pense qu’elle t’apprendra beaucoup, qu’elle te rendra meilleur et qu’elle te donnera le goût d’apprendre pour toute ta vie. Peut-être verras-tu des petites larmes couler sur mes joues lorsque nous arriverons là-bas, mais mon grand, mon bébé, sache que ce n’est pas de la tristesse parce que tu risques de voir aussi un sourire avec les gouttes d’eau sur mes joues. C’est que ta petite enfance a passé si vite, il y a quelques mois tu étais sur moi, je te donnais ton lait, te préparais des purées, je t’apprenais à marcher, compter sur les doigts de ta main alors que lorsque tu sortiras de là, tu sauras compter jusqu’à plusieurs milliers, tu sauras épeler un tas de mots, tu comprendras ce qu’est une fraction, une addition, une soustraction. Si je ne pleure pas, sache que ce n’est que partie remise parce que je me connais, même en me concentrant très fort, je sais que j’éclaterai en voyant quitter l’autobus de la maison dans quelques mois, juste après l’été.
Je ne sais pas si tu es prêt mon petit coeur, mais je vais tout faire pour t’accompagner dans ton envol avec ton sac à dos beaucoup trop gros pour toi, mon sourire tremblotant, mes yeux qui déborderont d’admiration pour le petit humain merveilleux que tu deviens et mes bras qui seront toujours là pour t’accompagner si tu as besoin d’aide. La beauté de te voir grandir, c’est d’avoir rempli ton petit sac à dos depuis toutes ses années des meilleurs outils avec lesquels nous pouvions t’aider pour te préparer à la vie de grands, elle commence bientôt pour toi et je te promets que ma main sera toujours tout près pour toi…
Le vrai décompte est commencé, ta maternelle est tout près et d’ici là, mon grand, laisse-moi te prendre, te bercer un peu, te dire que je t’aime juste pour stopper le temps quelques instant et me faire à croire que ces dernières années n’ont pas passé aussi vite, juste quelques minutes, s’il-te-plait pendant que la chaise berçante peut encore en prendre un peu…
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Genevieve says
1 février 2017 at 7 h 25 minMerci pour ce merveilleux texte! J’aurais pu écrire les mêmes mots! Ici l’inscription est pour bientot… inscrire son bébé c’est de faire la coupure et accepter de la laiisser grandir! Puf!