Quand j’ai commencé à écrire mon blogue, j’ai rapidement senti beaucoup de pression de la part de plusieurs mamans. Je recevais des messages d’insultes lorsque je proposais un dessert avec du colorant alimentaire ou des guimauves.
Plus notre nombre d’abonnés augmentait et plus je ressentais de la pression, une pression de devoir être parfaite tout le temps. Mais là, plus juste sur le web, dans la vraie vie aussi. J’étais gênée d’aller au magasin quand les enfants avaient fait un trou dans leur pantalon parce que dans notre coin les gens savent qui nous sommes. Je me suis mise à être gênée d’aller chez Mcdo parce que pour les autres parents j’incarnais la maman parfaite, celle qui fait même ses pâtes maison. Un ami voyant un restant de sac de la commande à l’auto, dans le fond de mon char, m’a même déjà dit : »Je le dirai pas au monde, promis »… Comme si pour être une bonne mère, je devais tout faire à la perfection, tout le temps. J’avais le goût de répondre : »Tu peux le dire, j’avais le goût, pis c’était bon en pas pour rire », mais je n’ai rien dit parce que ça n’en valait pas la peine au fond.
Je suis de celles qui ont décidé d’être authentiques, de rester elles-mêmes, d’assumer toute dans la vie. Et là, à cause du regard des autres, j’étais en train de me cacher de manger de la restauration rapide parce que t’sais, kossé-que-le-monde-va-penser !
J’ai fait mon »coming out » à la fête de Rémi, quelques semaines avant qu’on nous propose de faire partie de la campagne #paparfait de McDonald’s Canada. J’étais épuisée, dans mes douze premières semaines de grossesse, je travaillais comme une dingue et chéri n’arrêtait plus de me dire de ne pas virer folle avec la fête du petit, que le plus facile serait le mieux !
Pour la première fois, quelques jours d’avance à peine, j’ai décidé d’écouter mon #paparfait et de réserver le Parc McDonald’s pour célébrer la fête de mon fils. Moi, la maman qui adore bricoler, faire des gâteaux qui n’en finissent plus avec des tables immenses de mignardises sucrées, j’appelais toute la famille pour dire : »Salut, la fête de Rémi aura lieu vendredi soir à Repentigny au Parc McDo, je réserve deux gâteaux, vous arrivez quand vous voulez et vous repartez quand vous voulez aussi ! ». Quand j’ai eu fini ma tournée d’appels, je me souviens avoir poussé un grand soupir de soulagement. Je respectais mes limites.Même si sa fête n’avait comporté que 4 minutes d’organisation à peu près, au dodo, Rémi m’a fait un câlin en me disant : »Merci maman d’amour, je suis vraiment chanceux, c’était vraiment trop cool! »… C’était le plus beau câlin moral que je pouvais recevoir ! Pour la première fois, en arrivant à la maison, j’ai décidé de le partager sur les réseaux sociaux, j’ai dit haut et fort que j’avais lâché prise plus que jamais. J’assumais totalement que j’étais une maman #paparfaite et que j’avais écouté les conseils de mon mari qui m’avait tellement dit de ne pas me casser le bécyk, merci chéri !
Aujourd’hui, je voudrais vous dire à quel point j’ai été émue de voir vos messages qui me disaient qu’on devraitse respecter davantage, plus se faire confiance, s’en mettre moins sur les épaules et s’assumer. C’est la raison principale pour laquelle nous avons accepté, avec grand sourire, de faire partie de la campagne McDo #paparfait. Parce qu’avant j’aurais fait comme si le fast-food n’entrait pas chez les Morin alors que maintenant : oui, des fois, je passe dans une commande à l’auto et je donne un joyeux festin à mes enfants sur la banquette arrière avec un sandwich au fromage fondant (parce que ça coule pas sur le suit de neige :P), du yogourt ou des pommes et ça fait bien mon affaire de même.
Cette semaine,j’ai envie de vous dire que parfois je devrais tellement prendre plus exemple sur mon chum. Et pour ça, je veux lui lever mon chapeau bien haut et vous dire de rester authentique et d’assumer vos décisions peu importe la situation, partout, tout le temps…