La Récréation

Pour une vie de famille colorée

À fleur de peau

Ce moment où je serai une médame… 

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 J’avance dans la trentaine, j’ai de nouveaux plis, de nouvelles craques, de nouvelles tâches (dont une salement laite sur la joue que j’ai même fait analyser en pensant que j’avais le cancer de la peau pis que mon fils ne verrait pas sa mère ben ben longtemps, thank you google), j’ai vieilli pis c’est normal, tu vas me dire que non, man je me vois à tous les jours, je te jure que je change… Pas tant là, mais je suis tombée sur une photo sur Facebook et mon mari avait commenté IL Y A 10 ANS ! 

Man, c’était le début de Facebook ça, c’était dans le temps où les amis de mes parents étaient dans la

trentaine, début quarantaine et qu’ils commentaient mes photos pis que je les trouvais vieux… C’était
dans le temps où tu ne pouvais pas commenter un statut, où tu pouvais poker un ami, où il fallait que tu prennes une photo avec ton appareil photo, que tu la plogues dans ton laptop pour ensuite créer un album et mettre tes photos sur ton fil d’actualité… C’était dans le temps où Facebook n’était même pas encore sur les cellulaires, que la résolution d’une photo cellulaire était tellement à chier que tu voyais juste des pixels dans ton flipphone… C’était aussi dans le temps où on s’envoyait des drinks virtuels pour se Cruiser (j’ai envoyé un verre d’eau à mon mari, yé tombé en amour, depuis on a fait 3 petits). Je n’avais pas de cellulite, y’avait pas des groupes Facebook pour toutes les passions, Instagram n’existait pas, pis ton premier ami était Mark Zucherberg… 

Au début, mes amis virtuels étaient mes amis, des amis du secondaires, du cégep  pis après la famille est débarquée, pis après les amis de ma famille… Des gens autour de 40 ans qui commentaient mes photos, qui partageaient des affaires louches et sans vérifier la source… Dans ma tête de fille de début vingtaine, je les voyais déjà comme des madames et des monsieurs… Pis là, depuis quelque temps  je me demande, c’est quand l’étape où je vais être une madame pis que je serai trop vieille pour mon dedans de cerveau ? La trentaine avance, je n’arrive pas à mettre une date sur la journée où en mettant mes converses les ados vont se dire que je devrais passer à autre chose, où quand je vais appeler un ami Dude, mes gars vont me dire que je devrais parler comme le monde de mon âge. Je m’en souviens quand ma mère disait ‘’cool’’ à quel point je trouvais ça toute sauf ‘’cool’’… 

Étrangement, en l’écrivant mon premier réflexe est de dire : Jamais. On dirait que je n’abdiquerai jamais à franchir cette étape-là dans ma tête et dans mon coeur… J’ai le goût de me garder le dedans jeune, de rester à l’affût de ce qui se passe, de me nourrir de la jeunesse qui me suit, qui veut toujours en savoir plus. J’ai envie de rester curieuse, de ne jamais devenir blasée, de toujours vivre en me disant que j’ai de la chance. Je ne veux jamais dire négativement ‘’moi dans mon temps’’ pour dénigrer les nouvelles méthodes et je veux surtout jamais me dire que j’ai tout le temps fait telle affaire de même et que je changerai rien parce que t’sais ‘’chu de même pis c’est toute’’…. 

 

J’ai le goût de me dire que vieillir c’est mettre du stock dans notre valise pis notre sac à dos pour voyager dans le temps tout en faisant du ménage dans notre sac des fois pour enlever des affaires qui nous ressemblent moins, en ajouter pour des affaires qui nous stimulent, des nouveaux projets, des nouveaux mots, des nouveaux sujets, des nouvelles passions qui se rattachent à ce que nous sommes… 

Bref, je ne serai jamais une madame, ce n’est pas grave, je serai juste une mamie cool pis c’est assumé pis pour mes converses ben c’est parfait parce que je ne grandirai plus ben ben des pieds anyway…

Pour nous suivre sur Instagram c’est ici : https://www.instagram.com/larecreation_

Il faut être tarte pour penser que ça va être plus écologique… #lesgens

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Quand je me promène sur les médias sociaux je suis toujours estomaquée de voir les batailles des ‘’Pour ou contre’’, surtout

quand il est question d’un produit réutilisable, lavable et durable ça me scie en deux. À mon premier enfant, j’avais pris la  décision d’utiliser des couches jetables, parce qu’il y a 10 ans, l’inverse était très marginalisé en général. Deuxième bébé, j’ai décidé de foncer pour réduire mon empreinte écologique après avoir acheté des caisses et des caisses de couches. Ne faisant jamais les choses à moitié,  j’ai mixé ça avec les lingettes lavables réutilisables pour maximiser, ce qui n’a pas été pantoute une charge supplémentaire dans ma vie… Pour nous, ça été le premier pas vers une réduction familiale de notre empreinte écologique sur plusieurs points.

Je ne le faisais pas pour impressionner personne, je le faisais simplement parce que j’en avais envie et parce que ça faisait partie de mes valeurs. Puis, je suis devenue conseillère pour les mamans pendant quelques années, j’ai commencé à donner des petites conférences sur les couches lavables en boutiques le jeudi soir, j’ai accompagné les mamans dans leurs aventures, j’ai fait des recherches approfondies sur le sujet, des tests sur un paquet de trucs et le domaine du réutilisable est clairement devenu une passion. Pas une passion bitch pour dire : «Moi je suis aux couches lavables toi ? Quoi tu utilises des jetables ? Donc tu détestes la planète sur laquelle tu vis hein ?» Ben non, j’ai toujours respecté le choix d’une maman qui décidait de faire un autre choix que le mien… Je trouve que c’est quand on guettoïze une tendance qu’on crée du ‘’pour ou contre’’, qu’on fabrique des clans et moi, les clans c’est l’affaire que j’hais le plus au monde !

En ayant cette vision des gens qui pensent différemment de moi en matière de produits lavables, je m’attendais à ce que ce soit la même chose pour l’inverse… Ben non toi ! J’ai vu des gens insulter sur les médias sociaux des personnes qui décidaient de mettre de l’avant l’environnement dans leurs vies. Parce que lorsqu’on est en terrain inconnu, c’est tellement facile de juger… Quoi? tu laves de la marde, le reste de ton linge doit sentir bon ! Sérieux, vous devez être pauvres en titi ! Ben là on va t’en acheter des lingettes si vous n’avez plus de sous ! Mon Dieu vous retournez dans les pays d’en haut ! Ben là, on s’était sorti de ça pis vous autres vous retournez à l’envers ! La vérité, c’est que je me fiche tellement de ce que les autres pensent.

Mais les pires commentaires qui me donnent le plus le goût de roll-upper mes yeux par en arrière assez loin pour voir derrière moi, c’est toujours par rapport à l’eau… Ce qui me dérange c’est ceux qui tentent de trouver la faille pour se déresponsabiliser. Si vous aviez lu les insultes que j’ai lues sur des pages de nouvelles concernant des gens plus écolos qui transfèrent vers le lavable. Automatiquement, les gens insultent l’intelligence des autres en disant qu’il faut être cave pour pas comprendre que de laver des produits avec de l’eau ce n’est pas écolo … «Le monde est carrément tombé sur la tête, plus écolo vous dites???? Et le savon , l’électricité, l’eau sans oublier l’assouplisseur pour nos p’tites fesses». Des phrases

comme ça, j’en ai lues des dizaines à toutes les fois qu’un article est publié sur un site ou un blogue, vous retrouverez probablement ce genre de commentaire sur ma page dans quelques minutes, des gens qui liront le titre sans lire mon billet… La vraie réponse, c’est que fabriquer des produits jetables en usine consomme beaucoup plus d’eau que de laver un produit lavable sur toute sa durée de vie dans la plupart des cas. Parce que pour PRODUIRE 1000 couches JETABLES ça prend 19 833 litres d’eau alors que pour ENTRETENIR 1000 couches lavables ça en prend 9829 litres… Parce que même en eau on sauve ;)… PIS LÀ, je n’ai pas sorti cette statistique pour te faire feeler cheap si tu prends des jetables, mais plus donner l’info aux gens qui bashent sur les écolos sans avoir l’heure juste, sans chercher plus loin que le bout de leur nez juste pour ridiculiser un monde qui est loin de leurs valeurs à eux.

J’ai fait le choix des lavables, je ne mérite pas d’insultes parce que je tente de faire ma part dans cet aspect de ma vie. C’est comme si on me disait : Ouin, j’ai décidé d’acheter de la vaisselle jetable pour sauver de l’eau pour la laver… Ou, j’ai décidé d’acheter des sous-vêtements jetables pour sauver sur l’eau et l’hydro de ma laveuse, c’est mieux pour l’environnement… À toutes les fois, j’ai le goût de crier : C’est ton choix, assume, mais ne dénigre pas le mien pour te déculpabiliser… Quand j’achète un café chez Tim à la commande à l’auto, je ne me dis pas : Omg que c’est mieux que quelqu’un qui fait son café à la maison parce que je sauve sur l’eau pour laver ma tasse… Ne-non, je savoure pis si un gars arrive à la même place que moi avec sa tasse réutilisable je me dis : ouin ben good job, un carton de moins dans les poubelles… Je me dis que je fais ma part ailleurs pis je ne me flagelle pas avec ça… J’assume point.

J’ai maintenant 3 enfants et nous n’avons pas hésité une seconde à continuer avec les lavables, ça fait partie de notre quotidien, on descend notre panier au sous-sol sans chanter ‘’We are the champions’’, c’est juste dans notre routine depuis plusieurs années. La tablette est vide, on descend laver, comme toi quand ton tiroir de bobettes est vide…  Quand on en parle, ce n’est pas pour se vanter mais c’est plus pour démystifier la patente ou pour répondre à des questions… Ben non, si vous entrez chez-nous vous ne trouverez pas deux hippies à l’hygiène douteuse, ni Donalda pis Séraphin, vous ne détecterez pas non plus aucune odeur de crotte ou d’urine dans ma maison à moins que mon pré-ado ait oublié de flusher sa toilette et vous verrez simplement un petit coco de 10 mois avec un gros sourire de deux dents bien loin d’être malheureux d’être dans une belle grosse couche lavable et une maman qui vire parfois folle sur des nouveaux motifs (huhuhu oups!)

CONCOURS en collaboration avec Mère Hélène !!!

Dans les prochains jours, avec l’équipe de Mère Hélène, nous avons mis de l’avant une promo pour celles qui veulent augmenter leur lot de couches lavables, mais aussi pour celles qui veulent s’en aller vers cette option. Pis la vérité, c’est que c’est la plus grosse promo depuis que j’ai été conseillère en boutique il y a 6 ans déjà, je t’invite à revenir ici mercredi pour la découvrir ou de t’inscrire à cet évènement Facebook pour avoir toutes les infos lors du lancement de la promotion. Genre ça fait presqu’aucun sens. Nous avons donc décidé de faire un concours sur Facebook pour faire rayonner cette belle industrie de la couche lavable qui rayonne actuellement au Québec. Pour participer :

1-Sur Facebook, si c’est un objectif dans ta mire, écrit nous pourquoi tu aimerais utiliser des couches lavables… Si tu es déjà fière utilisatrice, envoie-nous une photo de ton bébé et de sa couche préférée en commentaire ! www.facebook.com/larecreationfamille

2-Tu pourrais gagner une couche lavable de l’entreprise de ton choix disponible chez Mère Hélène et un humidi-sac (un de mes produits préférés !!!).

3-Participe en double sur la page de Mère Hélène pour doubler tes chances de gagner… Tirage jeudi matin ! www.facebook.com/merehelene

Cette société qui amplifie mon TDAH

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Tu trouves qu’il y en a plus, que ça pousse comme des champignons des gens comme moi, tu as raison, je sais, il pleut du tdah comme il pleuvait de l’acide à Tchernobyl… Ce n’est pas une mode, ce n’est pas trendy d’être comme moi… Si c’était trendy, je ne me battrais pas à tous les jours contre moi-même… Je serais peut-être comptable agrée et agréable ou enseignante en maternelle, je serais peut-être dans ce somptueux moule que la société se bat pour essayer de me faire fitter et je n’aurais peut-être pas reçu un appel du Bell fâché parce que j’ai oublié de cliquer sur «confirmer» le mois dernier quand j’ai voulu envoyer mon paiement sur le net…

 

De plus en plus comme société on s’en demande beaucoup, tout doit être parfait autant
pour nous que pour les enfants… Nos vies sont drillées au quart de tour, les enfants ont des superbes activités d’organisées à l’école, à la garderie pour agrémenter leurs journées. Dans nos milieux de travail il y a des réunions, des activités, des formations, des projets d’implications, des courriels, des textos. Il y a plein de paiements qui arrivent de partout, des assurances de plein d’affaires qui passent dans le compte à tous les mois. À la maison c’est aussi faire des menus parfaits pour alimenter sa famille, ne pas oublier de signer tel et tel papier… C’est difficile d’arriver au bout de la semaine sans anicroche… En fait, dans mon cas c’est juste impossible ! SO WHAT !!!!!????!!!!!

 

J’ai appris à vivre avec moi-même depuis toujours, je me souviens que quand j’étais petite je me voyais plus grande sans les côtés obscur de mon état, je pensais que ça se dissiperait comme le brouillard, mais j’avais tort, il devient plus épais le brouillard parce qu’il y a ces deux merveilleuses petites bêtes qui comptent sur mon cerveau des fois sur le neutre ou trop sur le drive. Depuis environ 2 ans, j’ai dû lâcher prise sur différentes sphères de ma société… Souvent, quand j’oublie, ma société me tape sur le clou avec des :«Vous savez madame, c’est votre responsabilité de blablabla»… J’ai appris à ne plus me dire que j’étais une pas bonne… Une fois à la banque, parce que j’avais perdu pour la Xe fois cette année ma carte débit, la dame au comptoir allait me réprimander en me disant : «Je ne comprends pas ça moi le monde qui perde leur carte débit». L’ancienne moi aurait pleuré d’être aussi incompétente… La nouvelle moi a répondu : «Votre travail madame c’est de me redonner une carte débit, pas de jouer à la mère avec moi, d’autant plus que vous êtes payée pour le faire et que je suis une cliente qui paye des frais mensuels pour un service, pas pour me faire chicaner alors que je dois venir perdre 30 minutes de travail pour réparer mon erreur, ce n’est simplement pas de vos affaires». Je ne l’ai pas crié, je l’ai dit calmement, avec le sourire parce que cette dame est probablement cartésienne alors que moi je suis plutôt aérienne. Deux types de personnes totalement différentes mais qui peuvent arriver à vivre sur le même planète sans nécessairement toujours chercher à se comparer, à se comprendre, à analyser…

 


Ce sont deux types de cerveaux qui s’affrontent dans une société qui laisse peu de place à un monde aérien, il faut être productive, il faut que ça clenche, mais ce n’est pas comme ça que ça fonctionne malheureusement… Je n’ai pas décidé de ne pas fitter dans les cases, j’ai dû l’accepter, j’ai dû accepter que la structure de mon cerveau n’était pas faite comme ceux qui performent académiquement qui font des maths fortes, qui torchent en chimie, je n’étais pas plus épaisse parce que mes cours d’options étaient arts dram et arts plastique, je me préparais juste à prendre un autre chemin que celui des chiffres qui s’embrouillent à m’en faire pleurer dans mon cerveau. Ça été difficile, si vous saviez, mais j’apprends à me sortir de chaque journée indemne avec le plus de sourires possibles plutôt que d’épaules basses.

 

Je ne suis pas condamnée d’une maladie incurable, je suis un état dans une société qui amplifie souvent mes défauts… Je ne crois pas qu’il faut se marteler l’estime de soi avec nos défaut, je crois seulement après toutes ces années de recul qu’ils ne sont qu’une infime partie de mes qualités… Si la société n’est pas prête à vivre avec cela, moi oui. Je l’aime mon cerveau plein de ouates, de blings blings et de couleurs, je l’aime parce que c’est le mien… J’avoue, je ne l’aime pas à 100% de ma journée, peut-être à 70%, mais pour moi ce 70% c’est tellement d’années de travail.. Ok, j’avoue qu’il y a des jours où le pourcentage se débalance complètement mais c’est là où je prends les câlins qui passent et que je me bats contre moi-même pour retrouver l’équilibre déséquilibré… En fait, je ne me bats pas, je me dresse une liste des qualités que j’ai

 

 

Fak j’ai sorti hier pis mon bébé comprend toute !

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Tsé la ‘’Les Razmokets’’, le ‘’Bébé-Boss’’, ‘’Les petits génies’’ là, ben les films avec les bébés qui parlent ? Ben moi j’y crois… Après 3 enfants, je commence à me dire qu’il y a un complot, un sensor de bébé, un décodeur intégré qui fait qu’ils comprennent mais qu’ils sélectionnent ce qu’ils veulent comprendre et qu’ils ont une intelligence hallucinante ! «Nonnnnn bébé on ne touche pas !», ça le décodeur dit : Fait semblant que tu n’as rien compris, fais le bébé. Mais si je dis à quelqu’un «Oh oui il fait ses nuits !» automatiquement le sensor à contrôle vocal embarque pour dire «Ahhhh ouiinnnn heinnn, tu penses que c’est acquis, Watch moé ben à soir, on va s’amuser !». C’est officiel que la nuit va être du caca mur à mur ! Mais là, si vous décidez d’aller veiller : Watch out !

Je ne suis pas sortie veiller souvent depuis presque 10 ans. Parce que les fois où je l’ai fait, je l’avais souvent regretté le lendemain… Mais là, soirée de retraités de mon ancienne job dans un bar, je ne pouvais pas dire non. L’Amoureux m’a dit que ça me ferait du bien, mes amies me manquaient, j’ai dit oui ! Voyez-vous, j’ai travaillé plusieurs années aux Foufounes électriques de Montréal, un bar alternatif où vous êtes probablement déjà sortis dans votre petite jeunesse ! On  a décidé de s’y retrouver une gang d’amis-anciens-employés un jeudi soir, quelques petites mères, d’autres pas et j’avais comme objectif que ce soit smooth, mais tsé finalement vu qu’on n’est pas sorties depuis un SALE boute, on commence à prendre goût au fait de ne pas être à la maison en train de faire de la gestion familiale de soir de semaine régulier. D’ailleurs, un jeudi, quelle mauvaise idée.

 

22h, le bar commence à se remplir, MAN JE SUIS UNE MATANTE !!!! J’ai l’impression d’avoir 82 ans. J’ai des bobettes de maternité pour pader mon mou de brioche de bedaine, je viens de comprendre pourquoi en entrant chez Le Garage la semaine passée il n’y avait rien qui me tentait. Les chandails bédaines et les bodys sont revenus ! Tsé l’affaire qui ressemble à un cache-couche là pour faire du ballet, ben c’est tendance cette année alors que moi je m’imagine juste le porter et avoir l’impression qu’il va rester pogné inconfortablement dans une partie précise de mon corps…

 

PIs là, BAM ! Je réalise soudainement que les jeunes de 18 ans sont plus proches de l’âge de mon fils de 9 ans que de moi !!! OMG ! JE SUIS UNE VIEILLE MATANTE ! On sort les shooters, je vois la mort s’approcher de moi et je regarde mon cell : 23h !!! Oh seigneur, les enfants vont se lever pour l’école dans 7 heures et bébé pour son boire dans 3 heures… Je texte chéri pour lui dire que je skip l’étape du biberon, ce ne serait pas sécuritaire, ce sera sa partie cette nuit… Sauf que le 23h me fatigue en titi, c’est ben trop tard ! Je texte mon chauffeur désigné improvisé au 4e shooter parce que j’avais prévu revenir tôt et il s’est proposé en sachant que ça ne m’arrive jamais de sortir…Allo mon petit frère, t’es ben smatt Minuit sonne, j’ai vraiment pas l’air ni la chanson de Cendrillon, mais je me rappelle mes soirées quand j’avais l’âges des jeunes autour de moi et je me trouve encore ben ben tranquille et droite mais pas assez pour ma trentaine ! Normalement deux verres de vin et je peux chanter du karaoké, là j’ai même un petit feeling de maudite culpabilité ! Maudite culpabilité, je suis sortie avec des amies pour faire la fête de façon ultra sécuritaire et je me sens mal, vite, je reprends sur moi parce que je suis fière d’être sortie de la maison. Je me dis même qu’on devrait se réunir plus souvent avec des amies parents sans culpabilité ! Ça fait du bien de décrocher des fois…

 

Sauf que …

 

Vous êtes un parent ? Vous savez probablement exactement de quoi je parle… Fuck la loi de Murphy, c’est rien comparé à la loi du bébé ! J’arrive à la maison, bébé fait dodo avec papa, je prends bien soin de ne pas faire de bruit, heureusement, la route était longue, ça donne le temps de redevenir une maman… Je m’assois dans le lit pour demander à chéri de rapporter bébé dans son lit… Pas pour vous-savez-quoi, mais parce que c’est important avec les facultés affaiblies de ne pas faire de cododo pour la sécurité de bébé. Et v’lan, bébé s’assoit d’une traite dans le lit avec les yeux grands qui allument quasiment dans le noir avec sa face de ‘’I’m watching you mommmyyyyy !’’… Il finit par se rendormir et là, même s’il est dans l’équipe des 4 humains que j’aime le plus au monde, le matin arrive et ce n’est pas comme si j’étais siiiii contente de le voir que ça, j’aurais pris un 3-4-10 heures de plus de checkage de l’intérieur de mes paupières !

 

Il y a 10 ans, quand je sortais, je rentrais travailler le lendemain matin, asteur, ça me prend deux semaines m’en remettre et la différence c’est que le lendemain soir, je ne retourne pas veiller, je m’installe avec mes enfants pour leur raconter une histoire, je me colle pour rattraper la veille, pis j’avoue, j’ai comme hâte que tout le monde dorme pour aller dormir.. Sauf le bébé-boss, lui il sait que j’ai hâte d’y aller alors ses yeux qui glow in the dark allument, son petit rire se crinque juste pour être certaine que j’ai bien compris que la meilleure place pour être le jeudi soir c’est chez-nous… «You’ll never go out again mouhahahahahahhaha !!!!»

 

Tu as raison mon bébé sauf que des fois ça fait du bien de puncher out, pas parce que je ne vous aime pas là, juste ‘’parce que’’. ‘’Parce que’’ c’était le fun, ‘’parce que’’ faut pas que je regrette pis que je m’encabane jusqu’à vos 18 ans, ‘’parce que’’ que faudrait bien que je dose pour pas finir comme celles qui pètent une crise de la quarantaine une fois que les enfants sont grands, pis des fois ‘’parce que’’ c’est la meilleure faço.     n de finir une phrase… Ça pis boire beaucoup d’eau le matin en maudissant la vie de se sentir comme si j’étais plus proche des résidences soleil qu’un bar pour veiller.

Mes 3 enfants dorment dans la même chambre pis toute va bien !

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Quand j’ai annoncé l’arrivée de notre troisième enfant, une question trônait : »Mais vous allez le mettre où ??? ». Nous avions deux garçons qui dormaient dans la même chambre depuis toujours et qui, malgré des petites disputes ici et là, adoraient être ensemble… Nous avons donc décidé de poser la question aux deux intéressés.  Où voulez-vous qu’on place Léon dans la maison lorsqu’il va arriver ? La réponse a été unanime : »Ben, avec nous, c’est sur ! » Ça été simple comme ça… Exactement la même réponse que nous avions eu quand bébé 2 a été annoncé, il y a 7 ans.

Nos enfants aiment être ensemble, pour eux c’est un sentiment de sécurité, ils aiment sentir la présence de l’autre. Bien entendu, ça n’a pas toujours été si simple parce que oui, entre enfants d’une même famille il faut parfois gérer des conflits, mais justement, j’adore le fait qu’ils doivent le régler en terrain commun ! Attention, ce billet n’a pas été écrit pour convaincre personne ou pour dire que nous avons la science infuse sur la disposition des lits de nos enfants ou pour dire que cette façon de faire est la meilleure, mais plutôt pour dire que nos enfants ne font pas pitié d’être dans la même pièce. C’est étrange cette façon de voir les choses, peut-être pas pour vous, mais plusieurs personnes pensent qu’il faut absolument avoir tout individuellement pour être heureux. Ce n’est pas notre cas…

On nous ‘’reproche’’ souvent l’harmonie entre nos enfants, oui, vous avez bien lu, les gens nous reproche le lien qui les unis en nous disant qu’on est juste chanceux que nos gars s’entendent bien, mais on nous reproche aussi d’avoir décidé de créer un endroit où ils se sentent bien de partager le même espace au quotidien…

Nous avons une petite maison dans laquelle nous nous sentons bien, nous misons sur une grande chambre pour les trois et des petits espaces tranquilles dans les aires communes. Les enfants ont appris avec le temps l’importance de la bulle de l’autre, chose qui n’est pas facile de nos jours… On n’a pas toujours besoin de se parler ou de jouer ensemble, on est capable d’être dans la même pièce pendant qu’un fait un casse-tête, l’autre écoute de la musique, pendant que je cuisine et que papa travaille sur un projet et c’est ce que nous avons voulu inculquer aux enfants lorsqu’ils sont dans leur chambre : le respect de l’espace physique et mental de l’autre.

 

Ma grand-maman me racontait qu’elle avait 13 frères et soeurs et qu’ils avaient une chambre de filles et une de garçons. Mes arrières grands-parents eux dormaient au rez-de-chaussée pour chauffer le poêle la nuit… Ma mamie a près de 75 ans et habitait à la campagne, Dans les années 40, c’était une question de chauffage, et de grandeur de maison, il fallait chauffer des petits espaces pour que toute la famille se tienne au chaud… La vie a changé bien sur, mais quand je vois à quel point elle et ses frères et soeurs s’entraident et s’aiment, je trouve que c’est un bel exemple à suivre… 

Oui j’ai eu un peu de pain sur la planche pour certaines consignes dès le départ quand bébé est arrivé genre : essayez de ne pas faire de bruit le jour pour ne pas le réveiller… Ne pas crier dans la chambre. Allez dans les aires communes pendant les siestes… Mais après quelques jours ils ont compris l’importance de créer un climat de tranquillité avec bébé. Au premier, c’était les réveils la nuit qui m’inquiétaient. Au début, bébé réveillait un peu son grand frère, mais après quelques jours l’adaptation était faite et même de longs pleurs de coliques ne le réveillaient plus. On a appris tous les 4 à cohabiter avec notre nouvel amour et lui apprend à tous les jours à vivre avec nous selon les étapes dans lesquelles ils se retrouvent…

C’est une façon différente de faire, mais je pense que c’est un choix de famille très personnel, ce n’est pas juste une question d’espace, j’aurais pu sacrifier le salon du sous-sol ou mon espace atelier-bureau, mais en écrivant ce texte, j’ai demandé à Rémi : »Rémi, pourquoi donc est-ce que tu ne voudrais pas des chambres séparées avec tes frères ? et il m’a simplement répondu : »Parce que je les aime… » Puis, je lui ai demandé » Est-ce qu’il y a d’autres raisons ? » et il m’a dit : »Je viens de te le dire, je les aime et c’est tout maman… ». Voilà, c’était clair et le sujet était clos… 

Je vous assure, mes enfants ne font pas pitié parce qu’ils dorment dans la même chambre, au contraire, mes enfants sont tellement riches de s’avoir et tellement heureux lorsqu’ils se regardent !

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