Ce qu’il y a de beau avec les vacances c’est les souvenirs que nous créons, ce n’est pas d’avoir tout planifié, ce n’est pas d’avoir tout prévu sinon nous écririons notre journal de bord avant de partir… Ce qu’il y a de beau c’est de le laisser s’écrire avec des sourires, des rires, des petits moments au clair de lune, autour du feu, sur le quai, dans la chaloupe… C’est d’avoir la capacité de regarder autour en se disant que nous faisons en ce moment partie de nos prochains souvenirs, de ceux de nos enfants et des histoires qui seront racontées à nos petits enfants… Voici notre premier journal de pêche parce qu’il faut toujours une première fois !
Jour 1 : Le départ
Départ de la maison, la voiture est pleine, nous avons trouvé une épicerie près de Québec pour ne pas transporter nos viandes si loin et éviter de trainer la grosse glacière qui prend trop de place pour rien. Nous arrivons au Camp Mercier dans la réserve faunique des Laurentides. La vérité : j’ai hâte, mais nous ne connaissons absolument rien de la pêche : GENRE RIEN LÀ ! Marc sait à peine conduire une chaloupe électrique et moi j’ai peur du moment où le premier poisson sera pêché, heureusement j’ai l’homme avec moi pour gérer la situation ! J’ai dédain des vers de terre mais j’ai comme le goût de vivre ce moment-là avec les enfants, de se créer une petite tradition dans la nature… Le chalet est juste trop beau, full équipe, pas de télé (YES), un foyer à l’intérieur, un autre à l’extérieur, la vaisselle est dans les armoires. On nous a assigné un lac pour pêcher demain et les enfants ont reçu une canne à pêche et des surprises pour débuter leur aventure ! Oh on a vu deux orignaux en nous rendant à l’accueil ! Maintenant dodo, je veux profiter de la journée et esquiver la pluie qui est annoncée en p.m.
Jour 2 : Le début de la découverte !
Un beau dodo des enfants, la nature est calme, ça dort bien… Petit déjeuner pour tout le monde, les enfants se préparent rapidement, ils ont hâte d’aller pêcher pour la première fois, nous aussi d’ailleurs. Direction le Lac Vachon qui est à quelques minutes de voiture de notre chalet mais qui, selon Jean (le monsieur du Camp Mercier), est parfait pour notre famille. Le lac est petit et est pour une seule chaloupe. Sur la réserve le nombre d’embarcation est calculé avec le nombre de poissons ramassés pour préserver la faune puisqu’aucun lac n’est ensemencé. Nous l’avouons ouvertement, la pêche, bien qu’elle semble être calme, nous inquiète un peu… Nous arrivons, descendons les accessoires sur le quai et là, juste là, le lac devant nous est parfait. Ni trop petit, ni trop grand, en plein cœur de la nature, on voit les truites sauter hors de l’eau pour manger les libellules, c’est vraiment le calme plat, le décrochage se fait d’un coup….
Tout le monde devient calme, on installe les enfants dans la chaloupe, juste ça, ça m’inquiétait mais non, tout va bien. Marc installe le petit moteur et nous partons découvrir le lac. J’essaie d’avoir l’air brave en ouvrant le pot de vers parce que j’ai peur de tout ce qui est petit et grouillant. L’environnement m’enlève l’envie de pousser de HIIIIiiii et des HAAAaaaaa ! Avez les enfants, nous nommons le premier ver Fernand et je l’ai fait comme si j’avais fait ça toute ma vie. Nous avions quatre cannes à pêche mais nous avons décidé d’utiliser seulement celles des enfants pour mieux superviser les hameçons. Ils sont petits et c’est vraiment la partie qui m’inquiétait. De toute façon, l’objectif pour nous deux n’était pas la performance mais plutôt le moment à vivre en famille. Puis… Louka et moi avons attrapé un poisson, la fierté dans ses yeux, c’était plus grand que nature, il était tellement content !!!
Au moment où la truite est sortie de l’eau, j’envisageais la suite : devoir la mettre dans la boite à lunch, mais avant, la partie qui ne m’enchantait pas pantoute, la décrocher… Nous étions les 4 crampés mais je me suis dit que c’était la job du papa ! Ben vous savez quoi ? Papa a comme backé solide, Louka était mort de rire alors pour rester brave et vaincre mes peurs jusqu’au bout, je l’ai fait moi-même, comme une championne ! Je pense que d’ici Noël les enfants vont arrêter de le taquiner ! Nous sommes retournés en aprèm, mais avec la pluie qui approchait nous n’avons rien attrapé, rien pour nous décourager, nous avons juste hâte à demain ! Ce soir, nous avons soupé, pris une marche dans un sentier, mangé des guimauves sur le feu, chanté des chansons (wow), fait une #larecreation dans la côte à côté du chalet puis, avant le dodo, nous avons mis nos lampes frontales pour aller voir le calme du lac avant d’aller dormir. J’adore l’eau calme le soir, c’est si apaisant dans la nuit. Nous avions l’air d’une escouade de lucioles! Les enfants sont partis pour la nuit, nous presque parce que nous avions juste hâte d’y retourner le lendemain…
Jour 3 : L’excitation d’y retourner est à son comble !
Nous aurions pu changer de lac lors du tirage d’hier mais le Lac Vachon est juste parfait pour nous avec Rémi qui a un haut-parleur à la place de la gorge (si jamais des vacanciers plus âgés avaient été là pour une expérience de quantité de poissons). Nouss y étions pour une seule chose en fait : vivre un moment dans une chaloupe avec nos enfants loin de tout, loin de loin. Dans la journée, nous avons fait deux périodes de pêche et c’est fou comment notre organisation est rendue efficace ! Tout le monde sait quoi charrier, où le mettre, quoi faire. Nous avons été sur le lac 2X 2h30 aujourd’hui sans voir le temps passer. Les enfants étaient rendus à nous donner nos vers (pour Rémi, juste de prendre la boite c’était un exploit). Marc a pêché 3 poissons et a réussi à les prendre au moins dans ses mains, il était fier le papa ! Nous n’arrêtons plus de rire parce que comme j’avais laissé la glacière à la maison, lorsque nous pêchons je dois mettre nos prises dans ma petites boite à lunch en tissus-fancy entre deux ice packs… Nous sommes les seuls sur le site à nous promener avec une sacoche-à-poissons ! Moi je trouve que ça me donne un style en pas pour rire ! À toutes les fois que nous revenons pour peser nos prises, les enfants ont les yeux grands de raconter l’expérience qui vient de se passer à Jean. Je n’arrive pas à tout compter les mots qui sortent de la bouche de Rémi et à voir toutes les étoiles dans les yeux de Louka. Papa allume le barbecue dans la véranda, nous nous préparons à souper et j’écoute de l’oreille gauche les histoires que les enfants se racontent dans le chalet… Je me sens tellement bien et avouons-le, la vue pour couper mes légumes n’est pas la même qu’à la maison, le lac en fin de journée est si calme ! En soirée, nous avons fait un feu dans le chalet et nous avons joué avec les différentes activités qui étaient dans les goodies de la formation de pêche. Une soirée relaxe après une grosse journée remplie d’émotions d’attraper de beaux poissons.
Jour 4 :
Beaucoup de pluie dehors. Nous avions apporté de quoi nous amuser : Des jeux de cartes, du fil pour les bracelets, des crayons, du papier. Une journée de jeux en pyjamas avec le bruit de la pluie, j’avoue c’était juste parfait pour nous ! C’est je pense ce que je peux dire de ma semaine : c’était juste parfait ! Nous préparons le départ, papa rempli la voiture, j’arrive pour fermer la porte et je la repousse pour regarder encore le chalet, comme pour prendre un polaroid dans ma tête parce que je viens de vivre un si beau moment avec ma belle famille… Petit arrêt pour aller dire merci à Jean et Alexandre à l’accueil du Camp Mercier pour leur grande générosité dans les explications parce que nous étions plus que débutants. Les enfants se choisissent un petit souvenir parce que pour la première fois de notre vie j’accepte. Je veux qu’ils se souviennent toute leur vie de notre premier voyage de pêche. Louka choisit un huard parce que Mamie Rouge adore le huard, Rémi un rouge-gorge parce que »À CAUSE DU SON! »… J’aime mes enfants !
Nous devons dire que JAMAIS au grand JAMAIS nous aurions cru pouvoir faire 5 heures de chaloupe avec les deux enfants dans notre vie mais tout est dans la magie de l’expérience… Le lieu, le castor qui nage dans le lac, les truites qui sautent en dehors de l’eau pour attraper les libellules, les gens passionnés qui les encouragent à persévérer, le calme de l’eau, le coucher de soleil… Nous ne sommes pas encore des champions de la pêche (autant pour pêcher que pour apprêter le poisson disons-le) mais d’entendre les enfants raconter leur première histoire de pêche aux grands-parents pour nous c’est un frisson à toutes les fois, de voir leurs yeux grands comme des billes qui racontent comme des grands le bonheur de ce que nous venions de vivre…
Ce journal de bord, je le garderai pour eux, pour nous, parce les souvenirs qui y sont ont marqués une nouvelle première fois pour notre famille. Une première fois qui ne sera certainement pas la dernière !
Pour tout découvrir sur la Sépaq, ses réserves fauniques et les activités proposées c’est ici : sepaq.com/laurentides