Il est 5 heures du matin, dans une heure, j’irais réveiller mon grand pour sa dernière journée d’école. Je ne sais pas pourquoi, je valse entre le sourire et les yeux dans l’eau… C’est comme une drôle d’émotion. Mon grand termine sa première année, j’ai comme l’impression que c’est la fin des nouveautés avant le début de son secondaire. J’ai l’impression de closer un chapitre…
En septembre, avec Rémi nous sommes allés le porter à l’école, il savait à peine comment écrire son nom et quelques petits mots avec le »e » à l’envers. Il arrivait à écrire : Papa, Maman, Rémi, Auto, mais pas de quoi écrire un roman. Ce matin, j’irai le porter pour sa dernière journée et je sais que tout l’été il pourra faire de la lecture seul parce que parfois le soir, c’est lui qui nous raconte l’histoire avant le dodo. Cette année mon grand a tellement grandi, fini l’époque où il dépendait totalement de moi, le matin, ce qu’il aime le plus faire c’est faire le déjeuner pour lui et son petit frère… Je ne me suis jamais sentie aussi inutile de le voir beurrer deux toasts à la confiture, des fois je dois me pincer en me disant que ce n’est pas parce que je suis devenue paresseuse mais bien parce que mon grand devient autonome, il me demande de nouvelles responsabilités pour voir s’il en est capable et heureusement, il me laisse toujours les traces de fraises sur la table, sur le comptoir et un peu sur la porte du frigo, c’est probablement pour me faire plaisir 😉 .
À l’automne, j’écrivais : Le jour où tu étais trop grand pour que je te prenne dans mes bras… Ce matin, je réalise que c’est si émouvant de te voir vieillir, de voir tout le chemin que tu as parcouru depuis septembre. Mon petit coeur de Mère-Poule apprend tranquillement à te laisser traverser 2 stops seul avec ton vélo, à te laisser aller chez Alicia seul, à prendre ton bain seul, à jouer dehors seul comme un grand parce que je sais que de temps en temps tu veux avoir la paix et te retrouver dans ton monde à toi…
Ce matin, c’est le dernier jour de ta première année, c’est le début des vacances, ma petite nostalgie prend le dessus, c’est normal, je suis une maman qui trouve que tout passe trop vite. Mes petits yeux coulent avant d’aller te réveiller parce que je me donne le droit d’être fière et de tourner une autre page. Je pense que c’est de closer des chapitres qui me donne ce petit feeling, je nous regarde aller toute la famille ensemble et que je suis fière de nous… Voilà, j’essuie mes petites larmes de crocodile, je vais aller m’habiller en me collant le sourire de la fierté, je sais que ce sera facile parce que si tu savais mon grand garçon comme maman est fière de toi ! Mais ça s’appelle des larmes de joie, des larmes de fierté !
Bonnes vacances !!!!