La paternité, ce n’est pas quelque chose qui a toujours été naturel, voir même évident pour moi. Personne ne nait avec un manuel d’instruction, ça tout le monde le sait, mais je crois qu’en ayant un peu d’ouverture d’esprit et en essayant de mettre de côté un peu son orgueil (typiquement mâle), on peut s’en tirer pas pire, pas pire pantoute même.
Je ne prétends pas être une sommité en paternité, bien au contraire, mais j’avais horreur de me tromper, je me sentais vraiment looser d’être incapable de monter un meuble Canadian Tire… même pas ikea là…CANADIAN TIRE !!!
Sauf qu’un jour, j’ai eu THE déclic! Le déclic qui fait que tu comprends enfin la game. J’ai réalisé qu’on aime ce dans quoi on est bon et qu’on est bon dans ce qu’on pratique.
À partir de là, je me suis accordé le droit de me pratiquer, d’apprendre, mais surtout de faire des erreurs dans tout, tout le temps incluant mon nouveau rôle de père. Tout le monde fait des erreurs (c’est aussi évident qu’il y a du sucre dans le Kiri aux fraises!!!) et j’ai commencé à m’impliquer de plus en plus. C’est sûr que ce n’est pas toujours évident, mais j’aime 100 fois plus ma vie maintenant qu’avant ou j’étais toujours fâché après tout et tout le monde parce que ça marchait pas comme je voulais ou que je faisais rien de peur de me tromper ou d’avoir l’air épais. Dieu sait qu’en paternité on peut se tromper… Ben dans tout en fait.
Ce que j’essaye de faire quotidiennement, c’est de suivre le flow de ma vie de famille en ne me faisant pas trop d’attentes. On s’entend: pas trop d’attentes dans le genre: demain je vais inscrire mon gars au hockey pis y va aimer ça et il va être bon. Peut-être pas… Ça se peut qu’il n’aime pas ça le hockey. Ça se peut que ton gars aime le boulingrin (pour ceux et celles qui ne le sauraient pas, le boulingrin c’est un sport d’Angleterre qui ressemble à la pétanque #chtapprendsdesaffaireshein) ! Pis c’est correct parce que ce n’est pas toi qui joue, c’est lui.
Les pères, on est là pour épauler et guider nos enfants dans leurs décisions, aussi champ gauche soient elles. On est là pour enseigner les bonnes valeurs de la vie, on est là pour accepter leurs différences et suggérer des pistes de solutions à leurs problèmes sans trop insister parce que c’est quand même leur vie, pas votre deuxième chance d’avoir l’âge de vos enfants.
Renee says
9 juin 2016 at 1 h 06 minJ adore vraiment ton texte et OH que je nous retrouve la dedans mon chim et moi ?
Pierre-Yves C. says
9 juin 2016 at 5 h 28 minTout à fait d’accord avec toi, c’est pas toujours évident et comme dans tout ce qu’on entreprend, on fait de notre mieux. L’important, je crois, est l’appréciation que nos enfants démontre à l’égard de ce qu’on fait pour eux, leur sourire et leurs yeux brillants lorsqu’on leur montre qu’on est fière d’eux! 🙂
D’un papa de 2 garçons merveilleux!
Caroline Auger says
9 juin 2016 at 13 h 52 minSuper premier article, bravo ! C’est vrai que tu as une belle plume, je vais te lire souvent, car des fois mon conjoint ne trouve pas les mots pour expliquer ce qu’il ressent et je trouverai certainement des réponses ici. Je suis curieuse de savoir comment ça se passe dans la tête d’un papa. Ce serait intéressant aussi d’avoir des fois des réflexions sur le couple… ouf pas facile de parler de ça…
Annie says
10 juin 2016 at 15 h 47 minJ’aime beaucoup ta dernière phrase :
« …c’est quand même leur vie, pas votre deuxième chance d’avoir l’âge de vos enfants. »
On l’oublie trop souvent! Merci encore, j’espère toujours m’en rappeler avec ma fille! 🙂