Ce matin Premier Trimestre, j’ai des choses à te dire, j’ai une petite crotte sur le coeur… Coeur, comme dans mal de coeur, c’est tellement un mot que j’utilise depuis que j’ai fait pipi sur le petit bâton qui m’a dit qu’un bébé d’amour poussait dans mon ventre. Premier, je peux t’appeler Premier hein ? T’es un peu sournois, t’es comme le porteur de bonne nouvelle, mais en même temps il y a des jours où tu te dis que je ne devrais pas trop savourer la victoire de mon bonheur…
Premier, sais-tu ce que c’est que de se lever le matin avec l’impression d’être un restant de Froot loops qui baigne dans le lait depuis 3 jours sur le comptoir ? Vivre avec toi à mes côtés, c’est tellement contradictoire, c’est l’envie de vouloir soulever des montagnes, mais en ayant de la misère à me lever le corps… C’est savoir qu’il faut déjeuner au plus vite, mais en sachant que juste l’idée abstraite de penser à manger peut chambouler tout le courant de la journée parce qu’une image ou une odeur peut automatiquement toute fucker le moment qui menait vers l’assiette… Une odeur de cafetière au mauvais moment quand le cerveau n’était juste pas prêt à l’assimiler, celle d’une toast au beurre d’arachide qui n’était pas dans mon goût finalement ou le restant de la veille qui sent un peu trop en ouvrant la porte du frigo, been there ce matin, ça sentait encore le pain de viande de la veille pis j’étais pas prête à ça pantoute…
Premier, je pense que je te dormirais au complet, toutes tes douze semaines en ronflant non-stop parce que dans ton plan de vie, apparemment qu’il y avait de nous sacrer sur le carreau avec l’énergie d’une perchaude à moitié-morte échouée sur le bord du fleuve… High five tu as réussi ton plan de vie parfaitement, mieux que tous les coachs de vie sur les internets ! À tous les matins, j’ai besoin d’une grue pour sortir du lit, à 10h il y a un aimant qui se greffe entre ma tête et mon bureau, en après-midi, je killerais pour que la siesta soit dans nos traditions et juste après le souper, j’ai un coup de barre où je prendrais cordialement mon assiette comme oreiller…
À tous les matins, je me lève en me disant que je suis chanceuse de te traverser parce que je sais que pour plusieurs mamans, parfois tu pars sans crier gare, ça m’est arrivé deux fois avant de ne pas arriver à arriver au bout de tes 84 jours, mais je dois dire que certains jour je me le gueule fort que je suis chanceuse. Si tu savais comme je suis heureuse d’être enceinte, à quel point, je sais que je suis privilégiée, mais j’aime t’imaginer en même temps comme la matante trop soule qui gâche un souper de noces, comme la gastro le matin de l’Halloween, comme le clown qui pue à un party d’enfant, comme la fille qui gueule au cinéma entre les punchs… T’es là pour me rappeler que j’ai les hormones dans le tapis, mais ça ne t’aurait pas tenté de t’incarner en autre chose, quelque chose de plus cute comme ? J’aurais autant apprécié, sinon plus !
Mon très très cher Premier Trimestre, j’espère que tu respecteras tes engagements du calendrier parce que douze semaines en ta compagnie, c’est bien assez, pas que je ne veux être pas fine avec toi, loin de moi l’idée de vouloir te vexer, mais je vais commencer à préparer tes valises au cas où tu voudrais laisser ta place à ton frère Deuxième plus rapidement, me semble qu’il était plus sweet lui (sauf la fois de l’hypothyroidie de grossesse)… Je vais mettre le tout sur le bord de la porte avec une tite collation pour la route, gêne-toi pas surtout là, j’envoie aussi un gros câlin à la prochaine personne que tu iras visiter en lui souhaitant un beau merde (barré) euh Bonne chance !
Merci pour tout, j’apprécie mais tsé un moment donné faut se quitter, à peut-être une prochaine fois qui sait !
Ton amie
La madame enceinte qui passe sa vie avec un bol au-cas-zou !
P.S Mon chum voulait savoir si éventuellement il pourrait reprendre une photo de moi sans que je sois en train de bailler ? Tu peux le texter please pour lui dire ? Ce serait ben gentil !
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